St-Ex BloG

10/26/2005

Le MELS et l'évaluation de la réforme...

Dans un document de dignes des meilleurs écoles de marketing, notre MELS plonge le corps enseignant dans une évaluation de la réforme pour la fin de cette année. Et en fait ce n'est plus la réforme mais le renouveau.

On indique, pour rassurer la chaire d'études de l'Université Laval (Gauthier, Bissonnette et al) que le renouveau "mais laisse à l’enseignant le choix de son ou de ses approches pédagogiques
selon les situations, la nature des apprentissages ou les caractéristiques des élèves" avec une liste complète de toutes les tendances pédagogiques. Ok...

Cela me titillait depuis longtemps. "Ousque" c'était écrit que la pédagogie par projet était la SEULE option pédagogique valable et/ou prescrite !... J'ai fouillé dans la brique de la réforme. Voici quelques passages sélectionnés :

Avant-propos :

Le programme de formation fait appel à l'expertise professionnelle des ensiegnants et permet les choix individuels et collectifs

Page 9 :

S’il appartient au ministère de l’Éducation de fixer les finalités du système éducatif, c’est aux intervenants scolaires qu’il revient d’endéfinir les modalités de mise en oeuvre. La simple logique permet cependant de comprendre que la formation de la pensée ne peut selimiter à des exercices d’application. Ainsi, bien qu’on se garde d’y déterminer des approches didactiques, le Programme est porteurd’incidences pédagogiques. En pratique, la question n’est pas tant de savoir à quelle école de pensée on se rattache, mais de s’assurerde concevoir des situations d’apprentissage et un contexte pédagogique qui favorisent le développement de compétences. Ce changement de paradigme présente des défis éducatifs nouveaux, mais aussi desoccasions nombreuses de vivre des moments pédagogiques riches et stimulants.

Connaissances et compétences ne s’opposent pas : elles se complètent. Les connaissances sont des ressources essentielles quipermettent d’agir adéquatement dans une situation complexe, mais le savoir-agir propre à une compétence suppose une appropriationet une utilisation intentionnelles des notions et des habiletés en cause. Ainsi, les savoirs utiles à l’exercice d’une compétence sont ceuxqui ont été construits par un élève intellectuellement actif et l’étendue de la compétence dépend directement de la pertinence et del’ampleur des connaissances qui l’alimentent.

Je me suis arrêté là... me semble que cela était clair ! Encore plus limpide maintenant (voir annexe deux du document du MELS .

On annonce également qu'on procédera à l'évaluation de cette réforme (ou renouveau). Comment ? On comparera les résultats des élèves entre les cohortes 2000 et 2005. Eh bien ! C'est ça votre évaluation... OUF ! Je prédis une baisse des niveaux de résultats lorsqu'on analysera les données des examens "déclaratifs" (choix multiples etc...). Comment pourrait-il en être autrement ! On enseigne le déclaratif, les élèves seront performants dans des tests déclaratifs... On développe des compétences...Ah...

Mais osera-t-on faire une analyse qualitative des développements des compétences de ces jeunes de façon critique et longitudinale ?