St-Ex BloG

12/23/2004

De la réflexion et de la réforme...

Quelle belle discussion ici chez notre ami de Québec. J'ai déjà posé mes commentaires. Mais je veux poursuivre ici une analyse du rapport du CRIRES concernant la qualité de la mise en oeuvre de la réforme.

Le rapport se voulait nécessaire (je le crois également) car il s'agit de la première analyse de l'effet de la réforme sur les membres d'une équipe-école. Toutefois ... Je me dois de souligner quelques trucs :

1- Quand tu écris tes commentaires post-recherche sur la base d'un taux de réponses de 17 % (sur 8000 questionnaires envoyés dans les école, 1300 retournés), tu te dois, me semble, d'être moins incisif que l'auteur du rapport. Ton échantillon d'enseignants n'est pas très représentatif. De plus, avec un tel taux de réponse, j'aurais hésité à diffuser ma recherche. Mais bon...ceci est un autre débat ... laissons la parole à M. Deniger :

Il nous semble impératif de concevoir et d’appliquer très prochainement un devis de recherche ayant pour but d’évaluer les effets de la réforme du curriculum sur les élèves des ordres d’enseignement primaire et secondaire.
Mais M. Deniger ne dit pas quel type de devis de recherche. Toutefois, il semble aller dans une direction plus souple avec ses considérations de recherches plus qualitatives et une démarche (que je souhaite depuis longtemps) sur la différence entre réussite, apprentissage et évaluation.

2- Ce rapport ne peut être découpé en facettes plus ou moins importantes. Je crois que l'on doit le regarder de façon plus systémique : la réforme semble nécessaire pour favoriser les apprentissages, mais les enseignants ont peur de leur rôle concernant l'évaluation et la poursuite de la réussite de leurs élèves. Ce qui d'après moi distortionne les réponses de cette recherche.

3- Avec un taux de réponse de 17 %, ne sommes-nous pas entrain de justifier les perceptions avec une certaine catégorie d'enseignants qui ont quelques choses à dire sur la réforme (quatre années ce n'est pas beaucoup comme vécu !) ?

Je vous suggère de lire les propos de M. Bissonnette chez notre ami le directeur de Québec au sujet de cette recherche. Pour un chercheur-docteur en éducation, ce n'est pas loin de la malhonnêteté intellectuelle.